Un développement urbain compact et homogène
Le premier élément urbain de Pacentro est constitué par le château Caldora, dont la construction commença au VIe siècle ap. JC : il s’est implanté stratégiquement à 700 mètres d’altitude, contrôlant ainsi les moyens de communication vers et depuis la vallée Peligna, qui était alors protégée par un système de défense composé de 6 châteaux.
Les premières habitations sont apparues au XIe siècle, accrochées à flanc de falaise en dessous du château qui assurait la protection des habitants. Ce tissu médiéval est caractérisé par une forte densité et un réseau viaire étroit et complexe, composé de nombreux passages et escaliers permettant la circulation d’une ruelle à l’autre. 3 portes témoignent de l’existence des 2 enceintes fortifiées successives (XIVe puis XVIe) qui délimitaient l’espace villageois moyenâgeux puis Renaissance. Le village compte alors environ 300 habitants.
A partir du XVIIIe siècle, Pacentro se libère de ses contraintes défensives, ce qui lui permet de se développer longitudinalement sur l’éminence rocheuse, le long des voies d’accès : les entrées du village sont alors toutes marquées par la présence d’une chapelle. Ce tissu de l’époque moderne s’installe dans la continuité de l’existant : le cadre bâti, moins dense, permet l’installation de jardins dans les coeurs d’îlots. Le village compte alors 2 600 habitants, le maximum de population étant atteint en 1911 avec 4 482 habitants (1 470 aujourd’hui).
A partir des années 1960, les nouvelles constructions, dont les écoles maternelle et élémentaire, se détachent du tissu existant. Au cours des années 2000, une quinzaine de nouvelles maisons ont été construites aux extrémités du village. Totalement isolées du tissu ancien, elles sont implantées au centre de vastes parcelles, entraînant une forte consommation d’espaces naturels. Leurs gabarits imposants n’ont plus de cohérence avec le tissu existant et cela engendre une perturbation dans la lecture du cadre bâti. Si la silhouette générale du village reste relativement préservée, ces constructions nouvelles se substituent aux édifices d’importance (palais, édifices religieux) qui se démarquaient du tissu banal, très homogène, grâce à un gabarit plus important.