Le document d’urbanisme planifiant le développement territorial de Pacentro est constitué par le «Plan Régulateur Général» de la commune. Ce document se trouve actuellement en phase d’approbation par les élus municipaux.
Il permettra, à moyen et long terme, le doublement de la surface urbanisée actuelle, sur des espaces naturels situés en contrebas du village. Eloignées du centre de vie actuel qui regroupe les commerces et les services, ces zones à urbaniser nécessiteront la création de nouveaux réseaux urbains. Il est notamment prévu l’aménagement d’un carrefour giratoire et de plusieurs zones de stationnement. Le PRG imposera l’implantation d’édifices isolés au centre de vastes parcelles, en raison de reculs obligatoires par rapport aux périmètres fonciers et d’une superficie minimale des lots qui ne pourra être inférieure à 500 m2. La densité de construction projetée sera donc très faible.
La mise en oeuvre de ce «Plan Régulateur Général» aura pour conséquences :
- une forte consommation d’espace impliquée par la monofonctionnalité et la faible densité projetée. Cela s’inscrit en contradiction avec la compacité et la précaution d’implantation de la structure urbaine actuelle sur le territoire.
- une confiscation importante d’espaces naturels à vocation agricole par les zones à urbaniser. Cela se dirige à l’encontre des principes environnementaux qui visent à préserver et à valoriser les espaces naturels pour maintenir un haut niveau de biodiversité.
- un éloignement et une dispersion des futurs édifices. Ce choix d’implantation diffuse ne prend pas en compte l’idée de «taille critique» de l’échelle humaine du village. Elle permet un fonctionnement urbain optimal grâce à la proximité des services et des commerce qui est permise par la densité et par une forme urbaine contenue. L’étalement projeté par le PRG n’offrira plus un accès facile et rapide à l’ensemble des services et des commerces de Pacentro.
- des coûts induits (création et entretien des réseaux, éclairage public, collecte des ordures ménagères...) très lourds à supporter pour la collectivité. Ce gaspillage des ressources financières ne s’inscrit pas dans une logique de gestion raisonnée des fonds publics.
- une perte de qualité d’usage des espaces publics projetés, qui auront pour vocation essentielle de permettre la circulation et le stationnement automobile. La richesse d’usage (appropriation, mixité et lien social...) actuelle ne pourra pas être étendue au sein de ces nouveaux espaces.
- des parcours urbains souffrant d’une pauvreté paysagère et fonctionnelle qui n’inciteront pas aux déplacements piétons. Cela s’oppose à l’idée de «ville des courts chemins» qui vise à réduire la dépendance et l’usage de l’automobile.
- une atteinte irréversible à la qualité paysagère de Pacentro en raison d’un étalement diffus des constructions. Il s’agit d’une contradiction totale avec l’inscription de la commune au sein du périmètre du PNM qui valorise le caractère d’exception des qualités paysagères et naturelles de Pacentro.
Ces orientations d’aménagements vont à l’encontre des logiques existantes et n’intègrent pas les enjeux environnementaux et sociaux de notre époque. Il est donc essentiel de remettre en question ce document.
Utilisation du sol
forte consommation d’espace
gaspillage des ressources naturelles
et agricoles
Fonctionnement urbain
monofonctionnalité
pauvreté des pratiques sociales
Espaces publics
déficience fonctionnelle et paysagère
encombrement et pollution automobile
En 2030, un village étalé à lien social réduit et à forte empreinte écologique ?
Utilisation du sol
gestion raisonnée de l’espace
respect de la biodiversité et des ressources agricoles
Fonctionnement urbain
mixité sociale et fonctionnelle
richesse des pratiques sociales
Espaces publics
polyvalence et qualité d’usages
lieux de vie appropriés
Aujourd’hui, un territoire de haute plus-value sociale à impact environnemental mesuré
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